Je ne souhaite pas parler ici de technique de méditation. Je souhaite aborder un autre aspect: dans quel esprit, dans quelle condition (mentale) aborder la pratique méditative que vous aurez choisie ? Je me suis en effet quelque peu perdu sur ce chemin qui me semble pourtant bénéfique.

Mon expérience de la méditation

La première fois que j’ai entendu parlé de méditation remonte à il y plusieurs années. Peut-être 15 ans. J’assistais à une conférence sur je ne sais plus quel sujet et la personne qui l’animait en parlait. Je ne me souviens plus du tout ce qu’elle disait mais je me souviens m’être dit que ce qu’elle décrivait ressemblait beaucoup à ce que je faisais des années auparavant, lorsque j’étais enfant. C’était une pratique spontanée.

Des années plus tard, je suis allé à un séminaire sur les chakras et les corps subtils. Un indien nous détaillait l’existence des chakras, des nadis (à peu de choses près les méridiens d’acupuncture) et la respiration pranique (qu’il nous faisait également expérimenter). Chaque matin, toute personne le désirant pouvait pratiquer la méditation dans une salle réservée. ce que je fis, chaque matin. En revenant de ce séminaire, j’ai continué pendant plusieurs mois la respiration pranique. Puis j’ai arrêté.

Il y a quelques mois, j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes pratiquant la même “forme” de méditation. A leur contact, et avec leurs encouragements bienveillants, j’ai recommencé à méditer. La base de leur pratique me convient d’ailleurs particulièrement (jetez un œil: vipassana). J’ai commencé par 10 minutes chaque jours. Cette pratique, courte, m’a conduit vers des questions que je pense communes telles que: comment faire cesser toutes ces pensées ? pourquoi j’y arrive certains jours et d’autres pas ? etc.
J’ai ensuite voulu y consacrer plus de temps. Je suis donc passé à 20 minutes. C’était pour moi parfois très pénible, très long, et parfois très court. Dans l’ensemble, les 20 minutes se passaient quand même plutôt bien.
Je suis donc passé à 30 minutes. Je ne suis pas sûr d’avoir fait plus de 2 sessions agréables. Et plus le temps passait, plus les séances sont devenus pénibles. J’ai fini par arrêter en me disant que je reprendrais lorsque je m’en sentirai capable.

Méditer, c’est quoi au fait ?

Capable de quoi ?

Je m’étais perdu dans ma pratique de la méditation. Et j’ai mis un moment à comprendre ce qu’il se passait. Cela me parait pourtant simple aujourd’hui. Je n’avais plus pour objectif de méditer chaque jour, j’avais comme objectif de méditer chaque jour 30 minutes. Pour quoi ? Pour pouvoir ensuite être capable de méditer, quelques semaines plus tard, une heure comme les personnes que j’avais rencontré. Mon objectif était devenu de “tenir la montre”, pas de simplement méditer.

Il m’était arrivé exactement la même chose lors de mon retour du séminaire quelques années auparavant. Je m’étais imposé plein de contraintes dans ma pratiques et ces contraintes sont devenus l’objectif.

Mon conseil ?

Voici ce que je me conseille, et peut-être cela peut également s’appliquer à vous: l’important, c’est de pratiquer. Ça vous rappelle quelque chose ?

Même si aujourd’hui je me dis que j’aimerais pouvoir méditer jusqu’à une heure, cela ne sera plus mon objectif. Cela pourra peut-être devenir une conséquence d’une pratique régulière avec pour seul objectif de… pratiquer régulièrement. Je commencerai donc par aménager mon emploi du temps pour y intégrer un créneau récurrent de 20 minutes. Ces 20 minutes seront la durée maximale de ma pratique. Je réglerai donc mon alarme en conséquence et celle-ci m’indiquera que j’ai atteint la durée maximale prédéterminée. A moi de voir si, lorsque je l’atteins, je souhaite poursuivre ou non. Si j’ai envie d’arrêter avant, et bien je le fais sans arrière pensée !

Après quelques temps, si j’atteins régulièrement cette limite, je me poserai la question de savoir si je souhaite y consacrer plus de temps. Si oui, rebelote: j’aménagerai mon emploi du temps pour y intégrer un créneau plus long, sa durée fixant la durée maximale.

C’est un principe que j’applique déjà à d’autres activités comme la pratique sportive.

Belle journée à vous !